Le blog de Abus d'amour

                                      

      

L’attente de LUI est longue, l’absence se réduit, et l’imagination vagabonde.

 

Rêve du corps qui m’émeut tant. Je me souviens des séances de poses dans le soleil hivernal.

 

Devant moi, un espace de peau qui s’étale. Une peau veloutée, douce lisse.

Mon regard y voyage. Il rampe. Il glisse.

Naturelle, matière vivante aux tons nacrés, zébrée d’éclair de soleil, ma main s’y déplace, contourne le grain de beauté, puis suit la ligne gris bleu de la veine.

Et c’est un pinceau souple que mes doigts vont saisir pour dessiner le fin ruban de mes mots. La pointe court sur la surface satinée. Elle est rapide, mais soudain elle ralentit, parfois reste en suspend, puis brusquement se remet à courir.

Mes narines palpitent aux légers effluves de sel, de sucre vanillé.

En traçant boucles, courbes et virgules, la pointe en poils de martre s’aplatit, s’élargit puis se fait mince pour mieux épouser la souplesse du parchemin vivant. C’est alors que subtilement le pinceau devient langue pour dessiner des sillons humides, cueillant au passage des saveurs de cannelle.

Peau, espace, respiration, émotions, tu accueilles les tracés éphémères mais infinis, qui ne s’arrêteront qu’au point final, fixé avec détermination.

 

Quelques heures nous séparent encore…

Mer 28 mai 2008 Aucun commentaire