Mercredi 11 juin 3 11 /06 /Juin 11:42

 

 

 

 

 

Nous ne pouvons pas nous voir 

Nous ne pouvons pas nous voir

Nous ne pouvons pas nous voir

 

 

  Le serpent sombre de la colère s’insinue, s’étale, se dilue en moi au fil de la soirée et de la nuit…

 

11 heures le lendemain. Appel : « je peux venir ? » J’ai dit un petit « oui », incapable de refuser.

 

A cet instant mon cosmos intérieur, mon magma intime, s’est figé, devenu pierre douloureuse dans mon corps de chair.

Ma tête fonctionnait : tomates, purée, poulet, sauce, éléments du repas sortis du placard. Mes membres aussi : un verre, deux verres, servir l’eau à bulles…

 

Scotchée à la porte du four, j’ai senti ses doigts se promener sur le renflement du haut de mes seins, dans le sillon ombré, sur l’épaule. Je me suis concentrée sur la douceur, sur cette tendre irradiation qui se faufilait entre ma peau et le bloc solidifié de mon être. J’ai entendu « tu m’émeus ». J’ai savouré, partagée entre m’abandonner et me raidir, entre dire oui et refuser le savoureux parcours sur mon cou, sur ma nuque. Les bras le long de mes hanches, ont eu beaucoup de mal à m’obéir et à se poser autour de sa taille. Ses lèvres ont cherché les miennes. Je les lui ai données. Quelle intensité dans la lutte du « je le veux » et « je ne le veux pas » ! "Je m’abandonne", mais "je ne le peux pas" !

 

Mon corps a trahi ma tête. Je mouillais, vivante, alors que j’aurais voulu être morte. Partagée entre me donner et me refuser.

 

Puis fulgurance, peur de le perdre. Je l’ai serré contre moi.

Alors mes mains ont défait les boutons de la chemise, ont caressé ses tétons, se sont glissés vers le haut de ses fesses.

Il a fait jaillir mes seins en écartant les deux pans de ma robe.

Ses doigts ont pénétré mon sexe, j’ai coulé. Le liquide chaud glissait le long de sa main, éclaboussait le carrelage, bafouant ma volonté. Océan déchaîné dans mon ventre, tumulte, odeur forte, courant dispersant les pensées noires et roulantes.

Je suis rebelle, je suis soumise, je suis vaincue.

Je m’abandonne, je m’offre, entière, à LUI. Et c’est tellement merveilleux.

 

Le temps nous a rattrapés.

 

Eternel départ.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
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